Yoan fait ses premiers pas dans le coaching

Yoan, 16 ans, était le plus jeune à s’investir dans le coaching. Diplôme d’animateur en poche, il ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.

« Allez les p’tits bleus ! Venez par ici ! » Yoan vient de prendre un temps-mort. Ses dix poussins se rassemblent au pas de course autour de lui. Entre eux et le coach, seulement quelques années d’écart. Pourtant, les jeunes garçons écoutent les consignes. Avec attention, et dans le calme.
Yoan, qui a commencé à coacher en janvier dernier, ce n’est pas le genre à brailler depuis le banc. La diplomatie plutôt que les cris ; encourager plutôt qu’enterrer un joueur. Sur chaque panier marqué, il applaudit. Pour un panier manqué, il lâche un « dommage ! ».

Yoan tient en main une fiche de rotations des joueurs, concoctée par Christophe, pour équilibrer les changements et n’oublier personne.

Membre du bureau, Christophe accompagne Yoan dans le coaching. Au début de l’année, il gérait seul les poussins. Avant de laisser la main petit-à-petit au cours de la saison. Une transition nécessaire car il va arrêter de s’occuper de l’équipe.
Christophe voit en Yoan le successeur idéal : « Il est très positif. À aucun moment, il n’élève la voix. Ils sont vachement à l’écoute avec lui. » « La différence est frappante car c’est un joueur de basket, ça change tout ! », reprend l’amateur de basket, en équipe loisirs.

Besoin croissant en encadrants

Ce dernier espère que son jeune poulain va continuer de s’investir car « sans ça, on ne va pas y arriver ». Surtout face au besoin croissant en entraîneurs. « Et puis la bonne volonté des parents peut avoir ses limites. »
C’est pourquoi il a poussé Yoan à passer une formation d’animateur. Obtenu en février dernier, le diplôme « initiateur » permet au jeune homme de profiter d’un bagage technique plus étoffé. Et d’affirmer une philosophie de jeu, recommandée par les plus grands : « Une bonne défense et du jeu collectif. Car si on est trop perso, cela ne marche pas. »
Contrairement à son compère arbitre Valentin, s’il devait à l’avenir choisir entre le banc et le terrain, Yoan opterait pour le coaching : « J’aimerais plus enseigner mon savoir, faire profiter les jeunes plutôt que de tout garder pour moi. »
Son investissement pour le club n’est pas totalement désintéressé. Actuellement en 1ère STG, il envisage demain d’intégrer un Creps (Centres de ressources, d’expertise et de performance sportives) ou un Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Et se diriger vers l’animation sportive donc. Le NAC lui offre un parfait terrain d’exercice.

S.H.

Yoan n'a coaché que des matches à domicile. Parfois, Christophe (au fond à droite) se pose derrière le banc pour lui souffler des conseils.
Yoan n’a coaché que des matches à domicile. Parfois, Christophe (au fond à droite) se pose derrière le banc pour lui souffler des conseils.